Le premier réflexe, lorsque quelqu’un·e vous confie des violences, c’est de se mettre en mode « solutions ». D’essayer tout de suite de trouver un moyen d’aider en rompant le cycle de la violence. Résultat, on va avoir tendance à poser plein de questions et à donner plein de conseils. Sans prendre le temps de vérifier comment va l’autre.
Si on vous confie des violences, la première chose à faire est de respirer. Un grand coup. Parce que c’est douloureux, des violences. Et que si on ne prend pas son temps, on peut passer à côté de l’essentiel.
L’essentiel, lorsqu’une personne vient vous voir, c’est d’abord de démonter, un par un, les mécanismes des violences.
Il l’isole, dites « Je te crois ».
Il la dévalorise, dites « Tu as bien fait de m’en parler ».
Il inverse la culpabilité, dites « Tu n’y es pour rien, c’est lui le coupable ».
Il fait peur et menace, dites « La loi est de ton côté ».
Il assure son impunité, dites « Je peux t’aider ».
Ces petites phrases paraissent toutes simples ? Elles font pourtant toute la différence. Souvent, la personne en face de vous les entendra pour la première fois. Pour la première fois, quelqu’un·e l’écoutera sans froncer les sourcils. Pour la première fois, elle n’entendra pas que « quand même, c’est plus compliqué » ou que « les torts sont partagés ».
Ces mots sont inestimables.
En général d’ailleurs, vous allez voir votre interlocutrice vaciller un peu. Comme sous un choc. Le choc d’entendre quelqu’un·e qui la croit, qui ne juge pas, qui soutient.
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Numéros utiles : ici sont listées les coordonnées d’associations et de professionnel·les qui assurent de manière sereine et efficace la prise en charge de victimes de violence.
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