Comprendre les chiffres
pour mieux défendre les femmes
et les enfants victimes de violences
sexistes et sexuelles

Décompte des féminicides en France

un décès tous les deux jours

Au 16/03/2025, on dénombrait 30 féminicides depuis le début de l'année.

Nous leur rendons femmage sur une page dédiée.

Nous ne les oublions pas :

Le mur de femmage de 2024 est toujours consultable ici.

Le mur de femmage de 2023 est toujours consultable ici.

AVERTISSEMENT : le mur de femmages expose les prénoms des femmes tuées parce qu’elles étaient des femmes et une brève description des conditions et des conséquences de ces meurtres.
Sa consultation peut être douloureuse.

D’où viennent ces chiffres ?

En 2023, lancement de l’Inter Orga Féminicides

Officiellement lancée en janvier 2023, l’Inter Orga Féminicides ou l’IOF a pour but d’élever le niveau de conscience collective autour du phénomène des féminicides et ce dans toutes les sphères de notre société. L’IOF est constituée de cinq organisations fondatrices: Acceptess-T, La Fédération Parapluie Rouge, les Dévalideuses, Act Up-Paris et #NousToutes. 

Cette nouvelle inter-orga définit les féminicides comme “le meurtre ou suicide forcé d’une femme en raison de son genre, et ce quel que soit son âge ou les circonstances.” Les féminicides s’inscrivent dans un contexte de violences patriarcales systémiques et/ou au croisement d’autres systèmes d’oppression. Ils peuvent survenir dans le couple mais aussi en dehors. 

l’IOF enrichit donc le travail de décompte des équipes bénévoles de #NousToutes qui avaient déjà initié un décompte plus représentatif des féminicides dès janvier 2022. A l’heure actuelle, la veille media quotidienne est toujours assurée par #NousToutes mais chaque association membre de l’IOF, dont plusieurs représentent ou sont elles-mêmes des associations de terrain, venant en aide aux victimes, peut partager d’autres informations qui permettent d’étendre le décompte au-delà des seuls féminicides conjugaux et recensés dans la presse. 

l’IOF est active sur Twitter (@inter_orga_IOF) et instagram (@inter.orga.IOF) et, en parallèle du décompte, propose régulièrement du contenu d’analyse des causes des féminicides.

Depuis 2022, le décompte #NousToutes

Depuis 2022, #NousToutes produit son propre décompte pour représenter la réalité des violences sexistes et sexuelles que nous voulons combattre, sans discrimination et avec la volonté de n’invisibiliser aucune des femmes qui sont assassinées parce qu’elles sont des femmes.

Certaines ont été tuées par un membre de leur famille, d’autres pour avoir refusé un rapport sexuel ou en raison de leur transition de genre. D’autres encore ont été poussées au suicide par des hommes violents ou par le (cyber-)harcèlement sexiste et sexuel dont elles étaient victimes.

Jusqu’en 2021 inclus

NousToutes a relayé entre 2018 et 2021 la comptabilisation et la cartographie du collectif Féminicides par compagnon ou ex, des femmes cis et trans présumées victimes d’homicide par leur (ex-)compagnon (relations conjugales et non conjugales) en France métropolitaine et dans les DOM-TOM.

C’était le seul décompte rigoureux effectué alors, d’autant essentiel que l’Etat français, s’il dénombre les assassinats au sein du couple seulement, ne distingue pas non plus les homicides des féminicides puisque le mot n’existe pas dans le code pénal.

En 2022

147
femmes

sont mortes en raison de leur genre.

En 2021

113
femmes

sont mortes, tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint.

En 2020

102
femmes

sont mortes, tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint.

En 2019

153
femmes

sont mortes, tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint.

En 2018

123
femmes

sont mortes, tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint.

En 2017

143
femmes

sont mortes, tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint.

En 2016

131
femmes

sont mortes, tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint.

D’autres décomptes, avec des critères différents, sont tenus par Libération et le Ministère de l’Intérieur.

Action féminicide au Trocadéro : militantes qui tiennent les pancartes avec prénoms des femmes tuées

10 chiffres clés à retenir

Le collectif nous toutes avait organisé une manifestation au Trocadéro à Paris le 1er septembre pour dénoncer le 100e féminicide de l année 2019. Photo Zakaria Abdelkafi

Deux enquêtes clés en France

Les organismes publics menant des enquêtes d’envergure sont rares en France, c’est pourquoi nous citons souvent les résultats de ces deux enquêtes de référence.

Cadre de Vie et Sécurité (CVS)

Quand ? Tous les ans depuis 2007

Par qui ? L’INSEE

Sur quel échantillon ? Entre 20 000 à 25 000 ménages en France métropolitaine.

Pourquoi ? Entre autres, connaître les faits de délinquance dont les ménages et les individus ont pu être victimes dans les deux années précédant l’enquête, qu’ils aient, ou pas, donné lieu à une déclaration dans les services de police ou de gendarmerie.

Qui finance ? L’Insee, l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) et le ministère de l’intérieur.

VIRAGE

Quand ? 2015

Par qui ? L’INED

Sur quel échantillon ? 27 268 personnes, dont 15 556 femmes et 11 712 hommes.

Pourquoi ? Comprendre les contextes, les conséquences et l’ampleur des violences subies tant par les femmes et les hommes en France.

Qui a financé ? Des partenaires institutionnels, des associations d’aide aux victimes et des personnalités scientifiques.

Les enquêtes #NousToutes

En réaction à des échanges sur les réseaux sociaux, le collectif #NousToutes peut prendre l’initiative de lancer des enquêtes sur des thèmes liés aux violences sexistes et sexuelles.

Adolescente assise en tailleur
2 femmes debout

La meilleure façon de s’informer, c’est encore de se former !