Mur de femmages 2023

Mercredi 18 janvier à Malakoff (92), une femme de 46 ans a été poignardée par son fils qui a pris la fuite avant d’être arrêté et mis en examen.

Un matricide est un féminicide, la société doit le reconnaître comme tel.

Nous recommençons ce triste décompte le cœur lourd, sans oublier toutes nos sœurs assassiné.es dans le passé.

C’est le premier de l’année 2023, et pourtant nous savons que des milliers d’autres femmes ont déjà été victimes de violences en raison de leur genre ce mois-ci.

Nous vous croyons, vous n’êtes pas responsables et c’est votre droit d’être protégé.es.

Le 8 janvier à Arques (62), une femme de 52 ans a été égorgée par son compagnon qui a depuis reconnu les faits et été écroué.

Elle était mère de deux enfants, qui sont désormais orphelins de mère et co-victimes de ce crime.

Que propose notre société pour les proches des femmes assassiné.es en raison de leur genre?

Dimanche 22 janvier à Pont-Péan (35), une femme de 47 ans a été tuée par son conjoint.

Elle avait déjà dénoncé les violences dont elle était victime de la part de son mari l’année dernière, en vain.

Quand la police va-t-elle prendre au sérieux les plaintes des femmes et des enfants ? Ces crimes pourraient être évités si on les protégeait véritablement.

Dimanche 22 janvier à Saint-Brieuc (22), une femme de 22 ans a été tuée par balle par son conjoint.

Il a également tué leur fille de 3 ans et gravement blessé sa belle-mère avant de se suicider.

3 femmes ont été victimes de la violence d’un même homme. Les violences de genre touchent des femmes de toutes générations.

Mardi 24 janvier à Lempdes (63), une femme de 20 ans a été tuée par son compagnon à l’aide d’un fusil.

Il a été arrêté et a reconnu les faits. Comment peut-on avoir, en France, la possibilité de tirer librement sur une femme ? Quand allez-vous enfin nous protéger, pour qu’on arrête de compter nos mortes ?!

Vendredi 27 janvier à Saint-Etienne-du-Rouvray (76), le corps d’une femme a été retrouvé à son domicile.

Son conjoint avoue l’avoir tuée.

Comment en arrive-t-on là? A ce qu’un homme tue sa compagne ? Et qu’il aille lui-même se rendre ? Que font nos institutions policières et judiciaires face au fléau de santé publique que sont les féminicides et les violences de genre en général?

Jeudi 19 janvier à Paris (75), Catherine (46 ans) est décédée après avoir été intoxiquée au mercure par son ex-compagnon plusieurs mois auparavant.

Elle le quitte, il la tue. Il s’inquiète finalement pour sa santé et prévient ses médecins mais continue de clamer son innocence. Une fois écroué, il se suicide en prison. La lâcheté jusqu’au bout.

Elle était mère de 2 enfants. A ce jour, 4 enfants sont devenus orphelins de mère suite à des féminicides en 2023.

Samedi 28 janvier à Limoges (87), une femme de 30 ans a été tuée par balle par son compagnon.

Les violences de genre sont un problème de santé publique pour toute notre société. Elles sont le résultat du sexisme y prévalant, que nous devons attaquer à la racine.

Jeudi 2 février dans le Gard (30), le corps de Sihem (18 ans) a été retrouvé dans une forêt à proximité d’Alès après avoir été portée disparue durant près d’une semaine.

L’auteur du meurtre a avoué l’avoir tuée dans le cadre d’une « relation amoureuse ». Comment dire… RIEN ne va dans cette défense :
❌ On ne tue pas par amour, ni lors d’une « dispute »
❌ Ce n’est pas une « faute », ni une « bêtise » mais un féminicide
❌ À écouter son avocat, on devrait le remercier pour son courage et d’être passé aux aveux… vous n’avez pas honte ?!

Jeudi 2 février au Gros-Morne (972), une femme de 37 ans est décédée après que son ex-conjoint lui a tiré dessus avec une arme à feu la veille.

Elle avait déposé plainte contre lui en décembre pour harcèlement. Si nos institutions judiciaires n’ont pas les moyens de protéger les femmes qui ont eu le courage d’appeler à l’aide pour faire face aux violences de genre commises par des hommes, nous devons changer le système. Elles ne peuvent plus attendre.

Lundi 6 février à Gujan-Mestras (33), Laurence, 47 ans, a été tuée par balle par son conjoint, qui s’est également donné la mort.

De nombreux féminicides arrivent dans des contextes de séparation, l’auteur des violences n’acceptant pas qu’une femme le quitte et soit libre. Ce n’est pas parce qu’il est “à bout”, c’est un crime qu’il commet parce qu’il pense qu’elle lui appartient.
Elle était mère d’une adolescente. A ce jour, au moins cinq enfants sont devenus orphelins de mère suite à des féminicides en 2023.

Lundi 6 février à Loges-Marchis (50), une femme de 45 ans a été poignardée par son conjoint.

Encore une fois, un homme tue sa compagne alors qu’elle essayait de s’en séparer.

Encore une fois, elle était mère. De 3 enfants. A ce jour, au moins 8 enfants sont devenus orphelins de mère à la suite de féminicides en 2023.

Samedi 11 février, à Bondy (93), Flora (34 ans) a été tuée par son conjoint. Un voisin a prévenu les secours en la voyant appeler à l’aide. Malgré l’arrivée de la police, elle est décédée à l’hôpital dans la journée.

Elle était mère de 4 enfants. A ce jour, au moins 12 enfants sont devenus orphelins de mère en raison de féminicides en 2023.

Lundi 13 février à Sevran (93), une femme de 51 ans a été poignardée par son conjoint.

C’est le 2ème féminicide en quelques jours dans le département de la Seine-Saint-Denis. Les associations et institutions ont besoin de moyens à la hauteur.

Elle était mère d’un adolescent de 14 ans. A ce jour, au moins 13 enfants sont devenus orphelins de mère en raison de féminicides en 2023.

Mardi 7 février à Yvetot (76), une femme de 43 ans est décédée dans l’incendie provoqué par son conjoint.

Les violences faites aux femmes en raison de leur genre sont un problème de santé publique, qui coûterait moins cher à la société si le Gouvernement le traitait de manière pro-active en y allouant les ressources nécessaires pour éduquer et protéger.

Mardi 14 février à Lisieux (14), une femme de 28 ans a été retrouvée morte à son domicile. Elle aurait été tuée par arme blanche par son ex-compagnon qui avait pourtant déjà été incarcéré pour violences conjugales. Sous contrôle judiciaire, il avait interdiction d’approcher son ex-compagne.

Ce système ne fonctionne pas. Quand le Gouvernement prendra-t-il des mesures adéquates et mettra vraiment les moyens pour protéger les femmes victimes de violences de genre?
Elle était mère de 2 enfants. A ce jour, au moins 15 enfants sont devenu.es orphelin.es de mère en raison de féminicides en 2023.

Mercredi 25 janvier à Montpellier (34), une femme de 47 ans a été retrouvée pendue à son domicile. Son conjoint a finalement été placé en détention provisoire, accusé d’avoir maquillé son meurtre en suicide.

Beaucoup de suicides de femmes sont en réalités des féminicides : suicides forcés ou meurtres maquillés en suicide. Les femmes sous l’emprise de leur compagnon ou traumatisées par des violences passées peuvent être considérées comme souffrant de dépression, en en oubliant la cause. Combien de suicides sont en réalité le résultat de violences de genre chaque année ? Ne les oublions pas.

Lundi 20 février à Boulogne-Billancourt (92), une femme quadragénaire a été retrouvée morte à son domicile. Son conjoint l’aurait tuée avant de se suicider.

Les violences de genre sont présentes partout, tout le temps. Sur tout le territoire, dans toutes les classes d’âge et sociales. Partout.

Lundi 13 février à Paris (19e arr.), le corps d’Assia B. (46 ans) a été retrouvé dans le parc des Buttes Chaumont alors qu’elle était portée disparue depuis une semaine.

Son conjoint a finalement avoué l’avoir tuée alors qu’il avait lui même alerté les autorités de sa disparition.

Elle était mère de 3 enfants. A ce jour, au moins 18 enfants sont devenu.es orphelin.es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Mercredi 22 février à Cabriès (13), une femme de 75 ans a été retrouvée morte à son domicile. Son conjoint l’aurait tuée par balle avant de se suicider.

@francebleu Pourquoi chercher une explication à son geste ? Pourquoi préciser que ce sont des notables bien insérés socialement ?

Samedi 25 février à Prunelli di Fiumorbu (2B), Elisa P. (24 ans) a succombé à ses blessures par balle après que son ex-compagnon lui a tiré dessus. Il a tué son nouveau compagnon par la même occasion.

Les femmes n’appartiennent à personne. Laissons-les vivre.

À ces féminicides s’ajoutent de nombreuses victimes collatérales, qu’elles soient des enfants ou de nouveaux partenaires. Ne les oublions pas.

Jeudi 2 mars à Melun (77), une femme de 53 ans a été poignardée par son compagnon qui s’est ensuite suicidé.

A l’approche de la journée internationale du droit des femmes, nous demandons au gouvernement de prendre des mesures conséquentes pour lutter contre toutes les violences de genre.

Vendredi 3 mars à Saint-Laurent-d’Arce (33), une femme de 54 ans a été poignardée par son ex-conjoint.

Il avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle en 2005 pour avoir déjà tenté de commettre un féminicide contre son ex-épouse, avant d’être libéré en 2017 sans aucun suivi.

Dernièrement elle se sentait menacée, avait même porté plainte à 2 reprises contre lui en février, en vain.

Ce système ne fonctionne pas. Les auteurs récidivent et les victimes sont constamment en danger. Même quand elles appellent à l’aide, elles ne sont pas protégées.

Ce vendredi 3 mars à Amiens, une femme a été tuée par son ex-compagnon.

C’est le 24eme féminicide depuis le début de l’année 2023.

Elle était harcelée et menacée depuis des mois par cet homme. Cette situation était connue des forces de l’ordre. La demande de protection qu’elle avait faite en août dernier avait tout simplement été refusée. Elle venait d’obtenir une mesure d’éloignement.

L’Etat SAVAIT et ne l’a PAS protégée.

En France, les victimes de violence ne sont toujours pas écoutées et protégées, à quand de réelles actions en ce sens ?

Le vendredi 3 mars à Coulans-sur-Gée (72), Nelly a été tuée de plusieurs coups de couteau par son ex-conjoint. Elle avait décidé de le quitter, il l’a tuée. Le féminicide dans le couple s’inscrit souvent dans un cadre de séparation, lorsque l’auteur sent sa victime lui échapper. La femme n’est pas une possession de l’homme. Assassiner son ex après une rupture, c’est considérer l’autre comme sa possession.

Ce lundi 6 mars à Poitiers (86), une femme est morte, après avoir été poussée du 5ème étage de son appartement par son conjoint. Elle était enceinte de 4 mois. Les hommes pensent avoir le droit de vie ou de mort sur les femmes. Le féminicide n’est jamais un acte isolé, c’est la forme la plus extrême du continuum des violences de genre. Le gouvernement doit mettre en place de réelles mesures de lutte contre ces violences afin de mettre fin aux féminicides.10

Le 9 mars à Béthune (62), Nadège a été tuée de plusieurs coups de couteau par son ex-conjoint. Cela s’est passé sous les yeux de sa fille de 12 ans. Elle avait porté plainte au moins une fois. Elle n’a pas été protégée. A ce jour, au moins 22 enfants sont devenu.es orphelin.es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Lundi 13 mars à Lamothe-Capdeville (82), une femme de 36 ans a été tuée par arme blanche à son domicile. Son conjoint a été placé en garde à vue. Elle était mère de 5 enfants. À ce jour, au moins 27 enfants sont devenu·es orphelin·es à la suite de féminicides depuis le début de l’année. Que fait le @gouvernementfr ?

Jeudi 16 mars à Ronquerolles (95), une femme de 34 ans a été tuée par son compagnon. Elle était policière. Même les personnes censées nous protéger peuvent être victimes de violences de genre. Les féminicides touchent toute la société. Elle était mère de 2 enfants d’un premier mariage. À ce jour, au moins 29 enfants sont devenu·es orphelin·es à la suite de féminicides depuis le début de l’année.

Lundi 20 mars à Paris (12e arrondissement), une femme a été poignardée par son ex-conjoint dans un contexte de séparation. Les femmes ne sont pas des objets dont on peut disposer. Ceci est un crime commis par un homme qui n’accepte pas que sa compagne ne lui appartienne pas. Elle était mère d’une enfant. A ce jour, au moins 30 enfants sont devenu·es orphelin·es à la suite de féminicides depuis le début de l’année.

Lundi 20 mars à Lagardelle (46), une femme a été tuée par balle par son compagnon. Ce féminicide, comme beaucoup de féminicides dans le couple, s’inscrit dans un contexte de séparation. Les femmes ne sont pas des choses que l’on peut posséder. Elle était mère d’un enfant de 11 ans. A ce jour, au moins 31 enfants sont devenu·es orphelin·es à la suite de féminicides depuis le début de l’année.

Samedi 1er avril à Bois-Guillaume (76), une femme de 47 ans a été retrouvée morte à son domicile. Elle aurait été tuée par son ex-compagnon par arme blanche avant qu’un incendie soit déclenché. Elle avait porté plainte contre lui en octobre dernier pour des faits de violences conjugales. Il était en liberté en attendant une audience au mois d’août prochain, alors même qu’il a déjà été condamné à quatre reprises depuis 2013. Que fait le @gouvernementfr pour protéger les plaignant·es durant le temps insupportablement long de la « justice » ? Les victimes ne peuvent pas attendre. Elles sont en danger. Il y a urgence.

Jeudi 6 avril à Marseille (13), Sandra (36 ans) a été retrouvée morte à son domicile de malnutrition et maltraitances. Son père la séquestrait accompagnée de sa mère depuis des années. Les femmes n’appartiennent à personne. Comment est-il possible en France en 2023 que des femmes subissent de telles violences ? L’enfer des violences intrafamiliales, dans un immeuble de centre-ville à l’insu des voisins.

Jeudi 20 avril au Mans (72), une femme de 26 ans a été poignardée par un homme se faisant passer pour un client. L’agresseur a été interpellé, il dit avoir agi parce qu’il était en colère en réponse à « des propos blessants ». La colère et l’égo ne justifient pas un féminicide. Aucune violence de genre ne peut être justifiée, aucune. Depuis la loi du 13 avril 2016 pénalisant les clients, on observe une forte hausse des actes de haine à l’encontre des travailleuses du sexe.

Vendredi 21 avril à Argenteuil (95), une femme de 25 ans a été poignardée à son domicile. Les violences de genre sont partout: elles s’inscrivent dans un continuum de violences dont le féminicide est la forme la plus extrême.

Mardi 25 avril à Rambervillers (88), une fille de 5 ans a été retrouvée morte après avoir disparu alors qu’elle jouait près de chez elle. Un adolescent de 15 ans a été placé en détention provisoire. Il avait déjà été mis en examen pour séquestration, viol et agression sur mineurs pour des faits commis en février 2022, et venait de revenir au domicile familial après que son contrôle judiciaire dans un centre éducatif fermé avait été levé. Ce système ne fonctionne pas. Le @gouvernementfr doit allouer des moyens conséquents aux institutions judiciaires pour assurer un véritable suivi des auteurs de violences et une protection judiciaire effective. Éduquer ET protéger. Nos filles doivent pouvoir jouer librement dans un parc.

Jeudi 2 février à Argol (29), le corps d’Héléna Cluyou a été retrouvé calciné. Elle aurait été tuée par un homme qui s’est suicidé depuis et qui avait déjà été accusé de harcèlement sexuel en 2017. Les femmes devraient pouvoir se déplacer librement et en toute sécurité dans l’espace public, quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit.

Samedi 29 avril à Dun-sur-Auron (18), le corps d’une femme a été retrouvé calciné à son domicile. Un homme, qui semblerait être son compagnon et déjà connu de la justice pour différents faits, a été interpellé alors qu’il était en fuite. Une enquête pour homicide sur conjoint a été ouverte dans le cadre de laquelle des voisins ont déclaré avoir été témoins de violences au cours des semaines précédentes.

Vendredi 5 mai aux Salles-du-Gardon (30), une femme a été tuée par son compagnon par arme blanche. Il s’est rendu au commissariat et a également avoué avoir tué sa belle-soeur. La victime avait officialisé leur séparation et déposé une main courante. Elle était mère d’un enfant. A ce jour, au moins 50 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Vendredi 5 mai aux Salles-du-Gardon (30), une femme a été tuée par son beau-frère par arme blanche. Il s’est présenté au commissariat afin d’avouer ce meurtre ainsi que celui de sa compagne. Déjà plus de 40 femmes ont été tuées cette année en près de 4 mois. C’est insupportable. Pas une de plus.

Le 24 janvier à Digne-les-Bains (04), Manon (22 ans), a été tuée par son compagnon. Elle voulait le quitter, il l’avait déjà menacée et l’a finalement tuée. Le contexte de séparation est récurrent dans les cas de féminicides au sein du couple.

Mercredi 22 février à Erdeven (56), le corps de Nadine (63 ans) a été retrouvé dans le parc du château de Keravéon. Agressée à coups de marteau, elle n’a pas survécu à ses blessures. L’auteur, un homme de 18 ans, a été mis en examen pour assassinat. Il a confessé les faits.

Jeudi 11 mai à Lys-lez-Lannoy (59), une femme de 42 ans a été tuée à l’arme blanche par son conjoint. Il a ensuite tenté de se suicider. Les enfants du couple n’étaient pas présents sur les lieux. A ce jour, plus de 50 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Vendredi 12 mai à Courbevoie (92), Chloé, 5 ans, a été tuée par son père alors que sa mère venait la récupérer au domicile de celui-ci. Une ordonnance d’éloignement du père avait été rendue la veille par un juge dans le cadre de la séparation des parents après que plusieurs plaintes pour violences avaient été déposées. Les violences de genre ont souvent lieu dans un contexte de séparation, dont les enfants sont toujours des victimes directes et indirectes. Nos institutions doivent assurer une protection effective et permanente des mères et des enfants de pères violents.

Samedi 13 mai à Saint-Dionisy (30), une femme de 27 ans a été tuée par son ex-compagnon qui a également abattu le nouveau compagnon de celle-ci avant de se suicider avec un fusil. Ce n’est pas un « drame passionnel » ni « familial » comme de nombreux médias le relatent, c’est un double meurtre. Les féminicides sont l’expression ultime des violences de genre qui s’inscrivent dans un continuum, où les auteurs considèrent pouvoir posséder les victimes, y compris après la séparation. Les femmes n’appartiennent à personne.

Dimanche 14 mai à Laloubère (65), le corps d’Audrey (41 ans) a été retrouvé, après qu’elle ait disparu la veille à la sortie de son travail et été poignardée. Son ex-compagnon a également été retrouvé mort après s’être suicidé. Récidiviste, cet homme avait assassiné sa précédente compagne en 2003. Il avait déjà été reconnu coupable de féminicide et condamné en 2006 à 25 ans de réclusion criminelle. Libéré en 2020, il n’était plus suivi de la justice depuis l’exécution de sa peine en 2021. Nos institutions doivent prévenir ce type de récidives et protéger les femmes des auteurs de violences de genre déjà connus des services de l’Etat. Ils étaient séparés depuis un mois. Elle le quitte, il l’a tue. Encore et toujours. Elle avait des enfants. A ce jour, plus de 55 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Jeudi 25 mai à Verrières-le-Buisson (91), une femme de 87 ans a été électrocutée par son conjoint. Il affirme qu’elle était atteinte de la maladie d’Alzheimer et souhaitait mourir. Ce n’est pas une raison pour la tuer ainsi, c’est un féminicide.

Vendredi 26 mai à Sanary-sur-Mer (83), une femme de 95 ans a été tuée par son conjoint par balle. Un « contexte de fin de vie », où cette femme aurait été très âgée et diminuée, ne justifie pas un féminicide.

Jeudi 25 mai à Dreux (28), une femme de 36 ans a été tuée par son ex-conjoint à l’arme blanche. Il a également tué leur fille et leur fils, âgés de 13 et 2 ans. Là encore, cet homme avait déjà été condamné à un an d’emprisonnement pour violences intrafamiliales en septembre 2021. A sa sortie de prison, il avait interdiction de rencontrer son ex-conjointe et sa fille aînée. Par la suite, la mère se sentant en danger, elle avait contesté le droit de visite médiatisée qu’il avait finalement obtenu. Elle avait à nouveau porté plainte contre lui à 2 reprises ces dernières semaines alors qu’il suivait son véhicule. Une audience devant le juge aux affaires familiales devait se tenir le 20 juin prochain. Elle était mère de deux enfants. A ce jour, plus de 55 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023. D’autres sont même directement victimes de violences et d’infanticides. Les pères violents représentent un danger pour les mères comme les enfants, notre système judiciaire doit les protéger, pas les exposer.

Samedi 27 mai à Lanester (56), Iris C. (23 ans) a été tuée après avoir été violentée et asphyxiée à la sortie d’un bar. Les femmes ne sont pas en sécurité le soir dans ce pays.

Samedi 27 mai à Montpellier (34), une femme de 72 ans a été poignardée sur le parking de sa résidence. Le suspect a été mis en examen puis en détention provisoire.

Mardi 30 mai à Etinehem-Méricourt (80), une femme d’une cinquantaine d’années a été poignardée par son fils de 17 ans qui tentait de mettre fin à ses jours. Un matricide est un féminicide. Les femmes et les mères payent souvent le prix fort en s’occupant des autres, parfois même de leur vie.

Jeudi 1er juin à Montaigu-Vendée (85), Aline (39 ans) a été tuée par son ex-conjoint à l’arme blanche en présence de sa fille de 8 ans. Il prétend qu’il s’était présenté au domicile sous prétexte de vouloir discuter de son droit de visite depuis leur séparation en 2021. Les gendarmes et services municipaux étaient intervenus à plusieurs reprises pour des faits de violence dans le passé. Elle était mère d’une fille. A ce jour, plus de 55 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Samedi 3 juin à Saint-Priest (69), une femme de 48 ans a été retrouvée morte à son domicile à côté de son conjoint qui aurait déclaré l’avoir tuée dans une lettre à proximité. Au moins 55 femmes ont été tuées en raison de leur genre depuis le début de l’année. En seulement 5 mois. Elle était mère d’une enfant. A ce jour, près de 60 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Mercredi 7 juin à Dunkerque (59), une femme a été étranglée par son conjoint, qui a pris la fuite en Italie depuis et enlevé une de leurs enfants. Non ce ne sont pas des “différends” ni des “disputes” de couple. La police avait été alertée par le voisinage et s’était rendue au domicile à plusieurs reprises, en vain. Elle était mère de 3 enfants. A ce jour, plus de 60 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Jeudi 25 mai à Dreux (28), une adolescente de 13 ans a été poignardée par son père. Il a également tué sa mère et son frère âgé de 2 ans. Il avait déjà été condamné pour violences intrafamiliales en septembre 2021 et interdit d’entrer en contact avec elles. Les pères violents représentent un danger pour les mères comme les enfants, notre système judiciaire doit les protéger plutôt que de les exposer.

Samedi 10 juin à Amiens (80), Nelly P (40 ans) a été retrouvée morte, tuée par son ex-conjoint à l’arme blanche à proximité du foyer dans lequel elle était hébergée depuis peu. Elle avait fui leur domicile après avoir subi des violences physiques et séquestrations de sa part. N’acceptant pas son départ, il l’avait menacée de mort à plusieurs reprises. Même quand elle font preuve d’un courage immense pour s’enfuir, les femmes victimes de violences au sein du couple ne sont pas pleinement protégées. Notre société doit garantir leur sécurité. Elle était mère de 5 enfants. A ce jour, près de 70 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Vendredi 16 juin à La Malnoue (85), le corps de Karine (54 ans) a été retrouvé alors qu’elle était portée disparue depuis le 27 mars. Son mari a finalement avoué en garde à vue l’avoir tuée alors qu’il avait toujours prétendu depuis sa disparition qu’elle était partie volontairement. Ils étaient séparés depuis plusieurs années et elle souhaitait changer de région pour s’éloigner. Elle était mère de 5 enfants. 18

Jeudi 15 juin à Saint-Ouen-l’Aumône (95), une femme de 60 ans a été tuée par son époux à l’arme à feu dans la rue. Elle est décédée des suites de ses blessures à l’hôpital depuis. Déjà plus de 60 féminicides en moins de 6 mois pour l’année 2023. C’est insupportable.

Samedi 17 juin à Meulan-en-Yvelines (78), une femme de 29 ans a été égorgée par son conjoint en présence de leur bébé de 4 mois. « Un couple qui n’avait jamais fait parler de lui », « dans un appartement propre et bien tenu » ou non, peu importe. Quel est le rapport ?

Vendredi 9 juin à Lyon (69), Alicia a été violée puis tuée à la veille de ses 18 ans. L’auteur de ces crimes est un homme qui aurait aussi commis des violences sexuelles contre une femme de 20 ans en avril dernier, et qui était déjà connu pour des faits de violences volontaires commis en 2020 et 2021. Combien de victimes seront encore à déplorer avant que des mesures concrètes soient enfin prises ?

Mardi 20 juin à Reims (51), Céline M. (50 ans) a été tuée par son fils. Il a été interpellé et placé en garde à vue. Il était connu pour son agressivité sous les “effets de l’alcool”. La consommation d’alcool ne justifie aucune violence ni aucun crime. Un matricide est un féminicide.

Mardi 13 juin à Migné-Auxances (86), le corps sans vie d’une femme de 47 ans a été retrouvé dénudé dans un champ. Un homme âgé de 36 ans a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire. Il était connu des services de police et de la justice pour des faits de violence. D’autres pays européens ont compris la gravité des violences de genre et mettent en place des dispositifs et des actions concrètes de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Qu’attend le gouvernement français pour prendre exemple ?

Lundi 16 juin à Lavaur (81), Brigitte (58 ans) a été tuée par un homme à qui elle rendait service régulièrement. Elle était sa voisine et infirmière de profession. Elle venait pour l’accompagner à l’hôpital lorsque l’octogénaire lui a tiré dessus à deux reprises avec une carabine. Ce n’est pas “sa gentillesse qui l’a perdue”, on ne meurt pas par gentillesse. Le seul coupable est l’homme qui l’a tuée en se servant d’elle à des fins personnelles.

Mercredi 21 juin à Grand-Couronne (76), une femme de 40 ans est décédée à son domicile sous les coups de son mari. Elle était mère de 4 enfants. Que fait notre gouvernement pour que cessent ces féminicides et que prévoit notre société pour ces enfants orphelins de mère et dont les pères sont violents ?

Jeudi 22 juin à Angers (49), Adélaïde (40 ans) a été tuée par strangulation. Son ex-compagnon était incarcéré et a profité d’une permission pour l’assassiner et s’enfuir. Il est toujours recherché. Ses deux enfants de 6 et 11 ans étaient présents dans l’appartement au moment du meurtre. Comme déjà des dizaines de mineur·es cette année, ils sont maintenant orphelin·es de mère.

Les mesures misent en place pour prendre en charge les enfants des victimes de féminicides ne sont pas suffisantes en France. D’autres pays européens ont pris des mesures concrètes, qu’attend le gouvernement français pour en faire de même et protéger ces enfants ?

Depuis dimanche 25 juin à Mayotte (976), Nadine (33 ans) est portée disparue. Le corps de Nadine n’a toujours pas été retrouvé mais son ex-compagnon a avoué l’avoir tuée et a été placé en garde à vue. Il avait déjà été condamné pour des faits de violences sur son ex-compagne. Pourquoi des mesures de protection suffisantes ne sont pas prises quand un auteur de violences est clairement identifié ?

Le 21 juin à Cergy (95), une femme de 62 ans a été égorgée par son fils. Il prétend qu’il n’a pas supporté le « rejet » de la part de sa mère. L’auteur s’est rendu lui-même à la police, assure avoir prémédité son acte et l’assume pleinement. Les femmes n’appartiennent pas aux hommes. Quel que soit leurs liens familiaux, conjugaux ou autre. C’est un féminicide.

Le 23 juin à Beaucorroy (62), une femme de 60 ans a été tuée par son mari, par balle, à son domicile. Elle voulait le quitter, il l’a tuée. De nombreux féminicides interviennent dans un contexte de séparation. C’est une question de liberté et de santé publique.

Dans la nuit du 20 au 21 juillet à Marzan (56), une femme (32 ans) est morte percutée par son conjoint. Il l’a renversé avec sa voiture puis a laissé son corps sans vie sur la départementale. Il reconnaît l’avoir renversé « sans se rendre compte qu’il percutait une personne et encore moins son épouse ». Les femmes sont les premières victimes des hommes de leur entourage. Encore combien de fois devrons-nous rappeler qu’elles ne sont pas la propriété des hommes qui les entourent ?

Le 21 juillet à Franconville (95) une femme (45 ans) a été tuée de plusieurs coup de couteau par son conjoint. L’auteur a été hospitalisé après avoir fait une tentative de suicide en ingérant une grande dose de médicaments. Ses deux enfants étaient présents dans l’appartement au moment des faits. Ils rejoignent les plus de 60 enfants orphelins de mère victime de féminicide depuis le 1er janvier 2023. Combien de femmes vont encore être tuées en raison de leur genre avant que le gouvernement prenne de réelles mesures ? Encore combien d’enfants vont perdre leur mère à cause d’hommes violents ?

Le 19 juillet à Grigny (91) Armelle (44 ans) a été tuée par l’homme qu’elle fréquentait. Son corps sans vie a été retrouvé dans le congélateur de celui-ci trois jours plus tard. Elle se rendait chez lui mercredi soir avec la volonté de mettre fin à leur relation. Elle était mère de trois enfants. Ce sont au moins 65 enfants qui sont orphelins de mère victime de feminicide depuis le début de l’année. Le féminicide intervient souvent dans un contexte de séparation et les enfants en sont toujours les victimes directes ou indirectes. Que font les institutions pour protéger les femmes et les enfants ?

Le 24 juillet à Haubourdin (59) une femme (38 ans) a été tuée de plusieurs coups de couteau par son conjoint. Il était connu des services de police pour violences au sein du couple. Que faut-il faire pour que l’Etat protège les femmes des hommes violents ?

Dans la nuit du dimanche 30 au lundi 31 juillet, dans le 10e arrondissement de Paris (75), une femme de 38 ans a été tuée par son conjoint à l’arme blanche.

Il s’est rendu à la police où il a avoué être l’auteur du féminicide.

Mardi 25 juillet à Evry-Courcouronnes (91), une femme de 85 ans a été étranglée par son petit-fils.

C’est un féminicide.

Dans notre société, en plus de s’occuper de leurs familles et des personnes vulnérables gratuitement, les femmes en payent parfois le prix fort, à savoir de leur propre vie.

Jeudi 3 août à Préchac-sur-Adour (32), Sylvie (58 ans) a été percutée par son ex-conjoint qui conduisait alors qu’elle tentait de s’enfuir.

Elle s’était déjà réfugiée chez des amis lors de leur séparation il y a 5 ans. Après plusieurs autres signalements, elle avait déposé une main courante pour menaces de mort en juin. Il avait finalement été placé en garde-à-vue récemment et était convoqué pour comparaître devant les autorités judiciaires en novembre prochain.

Pourquoi les victimes ne sont-elles pas protégées durant ces longues procédures judiciaires ?

Samedi 5 août à Foix (09), une femme de 57 ans a été abattue par son conjoint par balle devant son lieu de travail.

Elle avait quitté le domicile conjugal quelques jours auparavant, ils étaient en instance de séparation.

Il a également tué un collègue de la victime, avec qui il la soupçonnait d’entretenir une relation.
C’est un crime de possession.

RAPPEL: Les femmes n’appartiennent à personne.

Samedi 1er juillet à Nanterre (92), Cindy (38 ans) a été étranglée à son domicile par un homme qu’elle connaissait. Il a finalement reconnu les faits et été placé en détention provisoire.

C’est son fils de 11 ans qui a prévenu la police. Près de 68 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Autant de féminicides ont été commis cette année qu’à cette même date l’année dernière. C’est donc ça la grande cause du quinquennat, de la com et aucune mesure derrière pour faire bouger les choses ?!

Lundi 7 août à Toulouse (31), Jacqueline (27 ans) a été poignardée par son compagnon, tandis qu’il a été hospitalisé.

Déjà 80 féminicides en moins de 8 mois. C’est insupportable.

Jeudi 13 juillet à Diges (89), le corps d’Agnès (80 ans) a été retrouvé à son domicile.

Après avoir lui-même alerté un voisin, c’est son fils qui est suspecté d’être l’auteur de ce féminicide.

Les matricides sont des féminicides.

Dimanche 13 août, dans le 8e arrondissement de Paris (75), le corps sans vie de Marie-Astrid (39 ans) a été retrouvé comportant de nombreuses blessures à son domicile.

L’auteur présumé avait déjà été été condamné pour d’autres violences. Elle avait pourtant déposé plainte pour violences conjugales contre son ex-compagnon il y a maintenant une année.

Les femmes sont encouragées à porter plainte mais rien n’est fait après… Pourquoi faire ?!

Dimanche 13 août à Dijon (21), une femme de 34 ans a été tuée par son ex-conjoint. Elle a été découverte en arrêt cardio-respiratoire à son domicile et n’a pas pu être réanimée.

Son ex-conjoint faisait l’objet d’une interdiction judiciaire d’entrer en contact avec elle à la suite de violences conjugales. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire pour homicide involontaire.

C’est son fils de six ans, présent au moment des faits, qui a alerté le voisinage.

A ce jour, près de 69 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Lundi 21 août à Saint-Étienne (42), une femme de 63 ans a été tuée par son compagnon avec une arme de poing.

Après huit mois de vie commune, ils étaient séparés et avaient rendez-vous au bar d’un hôtel où il lui a tiré dessus.

Encore un qui n’accepte pas qu’une femme ne lui appartienne pas et se sépare.

Jeudi 24 août à Vaux-lès-Saint-Claude (39), Dana (26 ans) a été égorgée par son conjoint qui a éloigné leurs enfants dans une voiture avant d’incendier leur domicile.

C’est un féminicide, pas un “drame familial”.

Elle était mère de deux enfants de 10 mois et 2 ans. A ce jour, près de 71 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Samedi 26 août à Sucy-en-Brie (94), une femme de 53 ans a été tuée par son conjoint.

Certains osent encore parler de la fameuse “chute dans les escaliers”, alors que des traces de violences et de défense sont visibles. Il était d’ailleurs déjà connu pour des faits de violences conjugales.

Dimanche 27 août à Thio (98), le corps d’une femme de 30 ans comportant des blessures à la tête a été retrouvé dans un champs.

Son conjoint s’est présenté à la police. Il a été placé en garde à vue.

Lundi 28 août à Taravao (98), une femme de 39 ans a été tuée par son conjoint avec une bouteille en verre.

Âgé de 79 ans, il était déjà connu de la justice pour des violences et des blessures involontaires.

Elle avait accouché il y a un mois. A ce jour, près de 71 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Mardi 29 août à Chambray-lès-Tours (37), le corps d’une femme de 57 ans a été retrouvé sur la voie publique après qu’elle aurait été battue par son conjoint qui est en fuite depuis lors.

Jeudi 31 août à La Croix-de-la-Rochette (73), une femme de 42 ans a été tuée à coups de machette alors qu’elle déposait son enfant à la crèche. Son ex-conjoint, qui est déjà connu pour avoir enfreint une ordonnance de protection rendue en 2021 après leur séparation en 2020, était en fuite depuis lors. Elle avait récemment déposé plainte pour non-paiement de la pension alimentaire. Par définition, une femme qui bénéficie d’une mesure de protection devrait être protégée. Pourtant, les plaignantes se trouvent souvent en danger.

Samedi 2 septembre à Yport (76), Emmanuelle (57 ans) a été tuée par son conjoint qui l’a violemment battue. Arrêtez avec la « chute dans les escaliers », personne n’y croit. Déjà plus de 90 féminicides en 8 mois, c’est insupportable.

Mercredi 13 septembre dans le 9e arrondissement de Paris (75), une femme de 78 ans a été tuée par son fils dans son appartement. Un matricide est un féminicide.

Jeudi 16 mars à Souvigné-sur-Sarthe (72), le corps de Monique (61 ans) a été retrouvé tuméfié et sans vie à son domicile. Depuis lors un homme avec qui elle aurait eu une relation dans le passé a été mis en examen en juillet, et finalement écroué.

Mardi 19 septembre à La Rochelle (17), Caroline, 38 ans, a été tuée avec une arme de poing par son ex-compagnon dont elle était séparée depuis 2020. Elle était mère de 2 enfants. A ce jour, au moins 89 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Vendredi 22 septembre à Marles-les-Mines (62), une femme de 42 ans a été tuée par son fils à son domicile, où elle vivait avec sa fille et où il était revenu vivre quelques jours auparavant. Les matricides sont des féminicides. A ce jour, près de 90 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Samedi 16 septembre à Castelmaurou (31), une femme de 90 ans a été poignardée par son fils à son domicile où il vivait avec elle. Après avoir nié être l’auteur du meurtre, il a finalement avoué. Les matricides sont des féminicides.

Mardi 26 septembre à Toulouse (31), une femme de 49 ans a été tuée à coups de masse par son conjoint à leur domicile. @20minutesfrance pourquoi préciser à 2 reprises que le couple était « discret » et « sans histoire » ? A quoi bon chercher à savoir si la victime aurait déjà commis un « délit », quel est le rapport ? Pourquoi parler de « motif » du meurtre, quelle raison justifierait un tel crime ? Vous n’avez pas honte ?! Elle était mère de 2 enfants. A ce jour, au moins 92 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Jeudi 28 septembre à Nice (06), une femme de 88 ans a été étranglée par son conjoint. Il a déclaré avoir commis ce féminicide pour mettre fin aux douleurs de son épouse qui souffrait d’un cancer. Avec un câble électrique…

Mercredi 27 septembre à Primelin (29), le corps d’Hélène (55 ans) a été retrouvé à son domicile qui avait été incendié, de même que son véhicule qui se situait à 700 mètres de ce dernier. Un homme de la région a été interpellé et mis en examen. Il est également poursuivi dans le cadre d’une affaire de harcèlement envers son ex-compagne. 07

Dimanche 1er octobre à Sainte-Maure-de-Peyriac (47), le corps de Séverine (46 ans) a été retrouvé dans sa voiture devant son domicile par son compagnon. Elle a été poignardée à 28 reprises par une de ses connaissances, un homme qui a avoué l’avoir tuée depuis lors. Elle était mère de 2 enfants de 7 et 21 ans. A ce jour, au moins 94 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023. Déjà 100 féminicides depuis le début de l’année et nous ne sommes qu’en octobre.

Vendredi 6 octobre à Pierre-Bénite (69), une femme a été poignardée par son conjoint en présence de leurs enfants mineurs. @bfmtv on ne parle pas de « dispute conjugale » ni de « drame » quand il s’agit d’un meurtre. Elle était mère de 4 enfants. A ce jour, au moins 98 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Dimanche 8 octobre à Charleville-Mézières (08), le corps nu et sans vie d’une femme a été retrouvé à son domicile, un poing américain à proximité. Suspecté d’être l’auteur de ce féminicide, un homme de son voisinage a été mis en examen et placé en détention depuis lors.

Lundi 9 octobre à Forbach (57), Assunta (85 ans) a été égorgée à son domicile. Un habitant de la résidence “qui la considérait comme sa marraine” a été interpellé depuis lors.

Jeudi 12 octobre à Lons (64), une femme de 61 ans a été violée et blessée à son domicile. Elle est décédée à l’hôpital des suites de ses blessures.

Samedi 14 octobre à Argenteuil (95), une femme de 93 ans est décédée dans un service de gériatrie après avoir été victime de viol. Le suspect, déjà connu des services de police pour des faits d’agression sexuelle, aurait également fait subir des violences sexuelles à une autre patiente de 95 ans. Nous n’avons même plus les mots.

Mardi 17 octobre à Sedan (08), Loana (10 ans) a disparu au sortir de l’école avant que son corps nu et violenté ne soit retrouvé dans une cave le lendemain. Un homme de 57 ans, qui habitait dans la commune depuis quelques semaines, a été interpellé depuis lors. Il est accusé de viol et meurtre sur une mineure de moins de 15 ans. Les filles et les femmes devraient pouvoir être en sécurité partout.

Mercredi 18 octobre à Lille (59), une femme de 68 ans a été égorgée à son domicile partiellement dénudée. Une voisine, qui a entendu des cris et a aperçu le suspect, a permis d’interpeller un homme déjà connu des services de police. Trop c’est trop. C’est insupportable.

Mardi 22 août à Montpellier (34), Maëva (28 ans) a été poignardée par un adolescent de 16 ans sur un parking alors qu’elle venait récupérer de l’argent. Elle était mère de 4 enfants. A ce jour, au moins 102 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Samedi 14 octobre à Croissy-Beaubourg (77), une femme de 24 ans été tuée par balle à son domicile par un homme qui s’est rendu aux autorités et a été écroué depuis lors.

Jeudi 19 octobre à Nanterre (92), une femme de 51 ans a été poignardée à son domicile. Son frère, qu’elle hébergeait depuis sa sortie de prison, a été interpellé et placé en détention provisoire.

Samedi 28 octobre à Grasse (06), une femme de 27 ans a été égorgée par son compagnon. Elle avait déposé plainte contre lui en 2021 pour des faits de violences conjugales avant de retirer sa plainte. L’homme avait fait l’objet d’un rappel à la loi par une association habilitée, mais ayant participé à la mesure, il bénéficiait d’un classement sans suite. Manifestement, cela n’a pas empêché le pire d’arriver…

Dimanche 29 octobre, dans le 18e arrondissement de Paris (75), une femme de 37 ans a été poignardée à son domicile par son compagnon alors qu’elle souhaitait mettre un terme à leur relation. Les féminicides ont souvent lieu dans un contexte de séparation. L’homme avait par ailleurs déjà été condamné en 2021 à une peine de deux mois d’emprisonnement avec sursis pour violences conjugales commises sur une précédente compagne.

Mardi 31 octobre à Oissel (76), une femme de 46 ans a été tuée par son compagnon à son domicile. Nous avons déjà recensé au moins 113 féminicides depuis le début de l’année 2023, soit plus de 11 femmes et filles par mois. C’est insupportable.

Dimanche 29 octobre à Meurchin (62), une femme de 74 ans a été tuée par son conjoint avec un fusil. Il s’est également donné la mort ensuite et a laissé une lettre justifiant ses actes par la maladie de sa femme. On ne tire pas sur son épouse parce qu’elle est malade. C’est un féminicide.

Mercredi 8 novembre à Montpellier (34), une femme de 85 ans été poignardée à 26 reprises par son conjoint qui a reconnu l’avoir tuée et essayé de se suicider.

Mis en cause pour des menaces de mort contre son épouse, il avait interdiction de s’approcher d’elle pendant 6 mois. Encore une plainte classée sans suite et une femme qui n’a pas été protégée.

Dimanche 15 octobre à Orconte (51), le corps de Madison (24 ans) a été retrouvé proche d’un cours d’eau en forêt. Elle aurait été tuée par de multiples coups très violents au visage.

Son ex-conjoint vient d’être mis en examen et en détention. Ils étaient séparés depuis le 21 septembre à la suite de la plainte qu’elle avait déposée pour violences conjugales sans incapacité de travail contre lui.

Ils s’étaient donné rendez-vous pour nettoyer et débarrasser leur appartement le 11 octobre à la suite de cette séparation. Elle était portée disparue depuis lors.

Livrée à elle-même face à un compagnon violent, encore une fois une femme qui a pourtant déposé plainte n’a pas été protégée.

Elle était mère d’1 enfant. A ce jour, au moins 103 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Jeudi 9 novembre à Cuincy (59), Irène (82 ans) a été tuée par balle par son conjoint. Il se serait également donné la mort ensuite.

Gravement malade, il était rentré à leur domicile la veille. Il n’y a aucune bonne raison de tuer son épouse.

Vendredi 10 novembre à Spéracèdes (06), Sophie (50 ans) a été poignardée par son fils.

Les matricides sont des féminicides.

Mardi 14 novembre à Perpignan (66), une femme de 38 ans a été tuée à son domicile.

Elle est décrite par le voisinage comme quelqu’un qui était fragile et sous emprise, régulièrement victime de violences physiques et sexuelles par son conjoint, ce qu’elle avait d’ailleurs signalé à la police. Après avoir tenté de mettre fin à ses jours en décembre 2022, leurs trois enfants ont été placés en mars dernier.

Encore une femme qui a demandé de l’aide à plusieurs reprises et n’a pas été protégée.

Elle était mère de 3 enfants. A ce jour, au moins 106 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Vendredi 17 novembre à Conie-Molitard (28), Claire (42 ans) a été étranglée par son conjoint, qui a ensuite essayé de se suicider.

Il avait déjà été condamné en avril à trois mois de prison avec sursis pour des coups et blessures volontaires sur sa compagne.

Du sursis pour mieux tuer ? Où sont les mesures de protection pour cette femme qui était manifestement en danger ?

Elle était mère de 2 enfants. A ce jour, au moins 108 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Vendredi 1er septembre à Mory (62), le corps d’une femme de 52 ans blessée par balle a été retrouvé à son domicile avec celui de son conjoint.

Comme trop souvent, l’enquête indique qu’il s’agit d’un féminicide puis d’un suicide.

Dimanche 15 octobre à Caen (14), une femme de 26 ans a été retrouvée morte à son domicile après que son compagnon a alerté les secours.

Ses allégations selon lesquelles ils auraient été victimes d’un accident de la circulation étant très confuses, son compagnon a été mis en examen pour meurtre par conjoint.

Mercredi 15 novembre à Mers-les-Bains (80), le corps de Catherine, 58 ans, couvert d’hématomes probablement liés à des coups, a été retrouvé à son domicile.

Son compagnon, déjà condamné l’été dernier pour avoir commis des violences conjugales à son encontre, avait interdiction d’entrer en contact et de s’approcher de la victime depuis lors. Pourtant, il s’était réinstallé à son domicile trois semaines auparavant.

Encore un sursis probatoire et un contrôle judiciaire enfreints… Protégeons les femmes victimes de violences, vraiment.

Vendredi 24 novembre à Avion (62), Mélanie, 36 ans, a été tuée par son conjoint avec un marteau.

C’est un de ses enfants qui aurait prévenu un membre de la famille qui a alerté les secours. C’est d’une violence inouïe.

Elle était mère de 2 enfants. A ce jour, au moins 110 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Dimanche 26 novembre à Abancourt (59), Betty, 45 ans, est décédée après avoir été percutée par son conjoint au volant de son véhicule la veille.

Invoquant un accident, ses déclarations ne concordent pas avec les preuves. Il a été mis en examen pour meurtre sur conjoint.

Le jour de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Mardi 28 novembre, à Marseille, une femme de 81 ans a été retrouvée morte – poignardée.

Il l’a tuée et aurait tenté de se suicider. Il évoque des problèmes de santé.

Rien ne justifie de tuer une femme. Jamais.

Vendredi 3 novembre à Marseille (13), Mélodie, 34 ans, a été tuée par balles par un homme avec qui elle entretenait une relation.

Interpellé mercredi à son domicile et placé en garde à vue, l’homme a avoué hier l’avoir tuée et a indiqué où se trouvait son corps.

Elle était mère de 2 enfants. A ce jour, au moins 112 enfants sont devenu·es orphelin·es de mère à la suite de féminicides en 2023.

Le mercredi 9 août, le corps de Zohra, 38 ans, a été retrouvé dans le hall de l’immeuble dans lequel elle résidait à Lyon. Mortellement poignardée à trois reprises.
Un voisin avait signalé “une scène de violence” et averti la police.

Elle vivait avec un homme, en fuite depuis…

Le mercredi 30 août, le corps de Danielle, 74 ans, avait été retrouvé caché sous son lit dans sa maison de Velanne (38). Elle avait été battue et étranglée.

Malgré une mise en scène soignée de cambriolage et après des mois d’enquête, c’est vers son mari que les soupçons se sont portés. Il a été mis en examen puis placé en détention provisoire en décembre.

Jeudi 30 novembre, une septuagénaire en situation de handicap a été retrouvée morte à Pont l’Évêque (14).
Son fils, âgé de 31 ans, déjà connu de la justice, avait été condamné à plusieurs reprises pour violences sur sa mère. Il a été interpellé pour meurtre sur ascendant, puis mis en examen et écroué.

Les matricides sont des féminicides.

Le jeudi 30 novembre, à Amiens (80), le corps de Doina, 31 ans, a été retrouvé dans un appartement auparavant loué sur Airbnb. Elle avait été poignardée à plusieurs reprises. L’auteur présumé –un agresseur se faisant passer pour un client – a été arrêté et mis en détention provisoire.

Les actes d’agressions et les violences à l’encontre des travailleuses du sexe sont légion : Doina est la 3ème TDS assassinée cette année en France.
C’est un féminicide.

Mardi 05 décembre, à Drancy (93), une femme de 55 ans a été poignardée par son fils âgé de 28 ans.

Elle avait 3 autres enfants. Depuis le début de l’année, au moins 115 enfants sont devenu·es orphelin·es suite à des féminicides.
Les matricides sont des féminicides.

À Meaux (77), Béatrice, 35 ans, et ses 4 enfants ont été tués dans la nuit du 24 au 25 décembre 2023.

Le conjoint et père de famille a pris la fuite puis a été interpellé. Il a reconnu les faits. Il était connu des services de police pour violences conjugales.