Tribune février 2024

Groupe de femme en manifestation qui brandissent des pancartes. En premier plan une pancarte "On vous croit".

Ces dernières semaines, la société française assiste à un nouvel élan du mouvement #MeToo. Gérard Depardieu, Benoît Jacquot, Jacques Doillon, Gérard Miller, Philippe Caubère, Sébastien Cauet, Seb Mellia… Chaque jour, de nouvelles victimes dénoncent les violences sexistes et sexuelles commises par ces hommes de pouvoir. Elles représentent la voix de celles qui ne peuvent plus parler et de celles qui ne le peuvent pas encore. Les violences de genre se retrouvent une nouvelle fois sur le devant de la scène politico-médiatique. Les conditions de cette fameuse “libération de la parole” ont été réunies par les militantEs et associations féministes qui luttent sans relâche depuis des dizaines d’années pour faire du “on vous croit” une réalité.

Si nous, femmes, minorités de genre et enfants, avons toujours parlé, notre parole était loin d’être véritablement entendue. Un peu plus de 6 ans après le lancement du mouvement #MeToo en France, nous pensions enfin assister à une libération de l’écoute : les victimes – célèbres – sont enfin invitées sur les plateaux télé, les féministes deviennent enfin légitimes au sein de l’espace médiatique. Il n’est désormais plus possible d’ignorer la réalité des violences : plus de 900 féminicides sous Macron, un viol ou tentative de viol toutes les 6 minutes, 3 enfants par classe victimes d’inceste…

Cette libération de l’écoute s’accompagne d’une véritable prise de conscience de l’ensemble de la société face à l’urgence de combattre ces violences qui s’inscrivent dans un contexte de rapports de domination patriarcale mais aussi, souvent, au croisement d’autres oppressions. Les féminismes et luttes sociales convergent pour lutter ensemble et la riposte n’a pas tardé à arriver. Il faut nous faire taire car nous rappelons sans cesse que les violences de genre sont systémiques et que l‘État est complice de leur perpétuation. Par cette tribune, nous dénonçons fermement les réactions “bâillon” contre les mouvements féministes, de plus en plus fréquentes et répressives.

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