« Tu vas pas te plaindre, globalement, ça va. »
La première étape incontournable pour agir contre les violences reste – et restera encore longtemps – celle de percuter l’illusion de l’égalité. Le déni, le déni des violences, notamment, est un frein puissant qui bloque le changement social. Déni de l’ampleur des violences, de leurs conséquences, déni de la parole des victimes.
« Globalement, ça va ». Alors non, globalement, ça ne va pas très bien. Pas très bien du tout même. Le reconnaître, le dire, le faire savoir est une première étape indispensable pour changer la donne.
On a parfois l’impression de répéter, répéter, répéter. Devoir sans cesse rappeler les chiffres, surtout quand on les connaît par cœur, ça peut être lassant. Nous sommes au XXIe siècle, les chiffres sont connus depuis des dizaines d’années. Et pourtant, des millions de personnes ignorent, ou font mine d’ignorer la réalité des violences. Avouons-le, c’est parfois usant de redonner les chiffres, encore et encore. C’est pourtant la stratégie la plus efficace que je connaisse pour commencer.
Connaître les chiffres. Apprendre les chiffres. Répéter les chiffres. C’est le point de départ de la lutte contre les violences sexuelles. Pour faire exploser le déni dans lequel nous vivons. Pour qu’autour de nous, on commence à regarder la situation en face. Sans cela, impossible de lutter, d’agir, de transformer.
Tant que nous minimisons la réalité des violences, qu’on banalise leur ampleur, qu’on les nie ou qu’on évite le sujet, on ne peut le traiter de manière efficace.
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