Samedi 4 janvier à Yaté (988 Kanaky-Nouvelle-Calédonie), une femme de 54 ans a été tuée à l’arme blanche.
Son mari, qui s’était enfui, a été remis aux gendarmes par des membres de la famille. Une enquête pour homicide volontaire par conjoint a été ouverte.
Source(s) : France TV Info
Le décompte des féminicides cherche à représenter la réalité des violences sexistes et sexuelles que nous voulons combattre. Derrière les chiffres, ce sont des vies qui doivent être reconnues.
Isabelle
51 ans
01/01/2025
Haumont
Mercredi 1er janvier à Haumont (59), Isabelle 51 ans, a été tuée par son conjoint. Il l’a frappée à mort suite à une « dispute sur fond d’adultère ».
Ce dernier a appelé les secours en déclarant avoir « fait une bêtise ». Battre une femme n’est pas une bêtise, c’est un crime.
Dans un couple, penser que l’autre nous appartient est un biais du patriarcat. Il est perpétué principalement par les hommes et subi par les femmes, dans un continuum de violences, de la blague sexiste au féminicide.
Source(s) : Ouest France
Une femme
78 ans
02/01/2025
Oyonnax
Jeudi 2 janvier à Oyonnax (01 Ain), une femme de 78 ans a été tuée par son fils. Il l’a égorgée dans sa chambre d’Ehpad puis s’est suicidé par arme blanche. C’est le personnel de l’Ehpad qui a découvert les 2 corps.
2ème jour de l’année, 2ème féminicide.
Il s’agit du 1er matricide de l’année : les matricides sont des féminicides.
Source(s) : Ouest France
Une femme
54 ans
04/01/2025
Yaté
Samedi 4 janvier à Yaté (988 Kanaky-Nouvelle-Calédonie), une femme de 54 ans a été tuée à l’arme blanche.
Son mari, qui s’était enfui, a été remis aux gendarmes par des membres de la famille. Une enquête pour homicide volontaire par conjoint a été ouverte.
Source(s) : France TV Info
Notre méthodologie
L’Inter Orga Féminicides s’appuie sur une définition large du féminicide pour effectuer son décompte. Cette définition comprend deux éléments clés :
- Le meurtre d’une femme en raison de son genre
- Le rôle du patriarcat comme système de pouvoir et de domination dans la perpétuation et la banalisation de ce meurtre et des violences sexistes et sexuelles en général.
Ces deux éléments sont corroborés par la combinaison de plusieurs définitions :
- La définition de Jill Radford et Diana Russell, premières théoriciennes du concept avec notamment un article paru en 1992, le féminicide étant défini comme : « le meurtre misogyne des femmes par les hommes ».
- La définition de l’ONU : le meurtre d’une femme ou d’une fille en raison de son genre.
Ce décompte ne prend malheureusement pas en compte l’ensemble des suicides forcés consécutifs à des violences sexistes et sexuelles, c’est-à-dire les femmes ou les filles ayant été poussées au suicides du fait de ces violences. Ces suicides forcés sont des féminicides mais il n’est pas possible pour nous de comptabiliser chacun d’entre eux.
Les féminicides décomptés par #NousToutes sont ceux ayant lieu sur le « Territoire de la République française », qui comprend la métropole et les 5 départements d’Outre-Mer, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, les îles Wallis et Futuna, les Terres australes et antarctiques françaises, les îles éparses de l’Océan indien ainsi que la collectivité territoriale à statut particulier de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Ce décompte a plusieurs objectifs :
- Visibiliser tous les féminicides, dans le couple mais aussi au-delà du couple,
- Élever le niveau de conscience de la société et alerter : les féminicides se produisent partout et tout le temps,
- Interpeller le gouvernement sur l’absence de volonté et de politiques pour faire cesser ces violences,
- Mettre en lumière tous les mécanismes de pouvoir et d’oppression en jeu dans l’exercice des violences féminicidaires tels que la transphobie.
Afin d’effectuer ce décompte, le collectif #NousToutes effectue une veille médiatique avec l’aide d’un système d’alertes permettant, via des mots-clefs, de repérer sur internet les mentions pouvant faire référence à des féminicides.
Ce système permet de multiplier les sources, et de recouper et compléter les informations.
Cette veille est réalisée par une équipe de militant·es bénévoles qui se relaient tous les jours, plusieurs fois par jour.
Une voie possible pour transformer la colère et la tristesse est d’agir en collectif pour faire cesser ces violences.