Tribune

Visuel manifestation

Pour que nos vies ne soient plus classées sans suite

Nous exigeons l’adoption d’une loi cadre, réclamée depuis des années par des associations féministes et financée à hauteur de deux milliards d’euros par an, contre les violences de genre.

Pour que la parole des victimes : des femmes, des personnes LGBTQIA+ et des enfants ne soit plus jamais remise en cause.

En 2017, nous étions des millions à témoigner pour dénoncer les violences  sexistes et sexuelles que nous avions subies et subissons encore. Nous avons poussé un cri de colère, habité·es par l’espoir que la société nous entendrait ENFIN et agirait. Mais 5 ans après la propagation de ce hashtag qui a révélé le caractère systémique et massif de ces violences, est-ce que les choses ont profondément changé ? Non !

5 ans après, les victimes parlent encore, mais que fait la société de leurs paroles ? Elle les méprise et les remet en cause, préférant la présomption d’innocence accordée aux hommes accusés et la présomption de méfiance à l’égard des victimes. Que font la société, la police et la justice quand des femmes, des personnes LGBTQIA+ et des enfants témoignent ou portent plainte ? Elles acquittent les agresseurs et violentent à leur tour. Elles classent nos vies sans suite! 

Nous parlons mais la société et les politiques refusent d’écouter. Nous multiplions les hashtags de #MeToo à #DoublePeine et ils n’agissent pas !

Texte complet à lire sur le site de Mediapart

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MANIFESTATION DU 19 NOVEMBRE NOS REVENDICATIONS. Nous réclamons l'adoption d'une loi-cadre contre toutes violences sexistes et sexuelles : un texte législatif établissant les orientations et lignes directrices de la lutte contre les violences de genre ; et ce sur les aspects préventifs, éducatifs, sociaux, d'assistance, de santé et de suivi des victimes, législatifs civils et pénaux, disciplinaires procéduraux et d'organisation judiciaire. Cette loi-cadre doit contenir les éléments suivants :
LE BUDGET : Consacrer chaque année 0,1% du PIB de la France à la lutte contre les violences de genre, soit 2 milliards d'euros. LA PRÉVENTION: Faire appliquer la loi prévoyant 3 séances par an à l'éducation à la vie sexuelle et affective du CP à la terminale. Lutter contre la culture du viol propagée par l'industrie pornographique et sanctionner le non respect de l'interdiction d'accès aux mineurs.
Formation obligatoire initiale et continue des profesionnel‧les Sanction de toutes les entreprises et administrations qui n'ont pas mis en place de plan de prévention des VSS.
Plan d'urgence pour la protection de l'enfance (création des postes, ouverture de structures, formation des professionnels, systématisation des auditions Mélanies...) Création de brigades et de juridictions spécialisées et formées en matière de violences sexistes et sexuelles. Déploiement massif des dispositifs de protection existants et création de 15.000 place d'hébergement dédiées.
Mise en place de droits pour protéger les victimes de violences conjugales au travail: 10 jours d'absence rémunérées, interdiction de licenciement, droit à la mobilité géographique / fonctionnelle. Mise en place d'une aide financière pour la mise en sureté et l'accompagnement des victimes de violences sexistes et sexuelles et de leur famille ainsi que la déconjugalisation de toutes les aides sociales. Garantir l'accès à un titre de séjour, au droit d'asile et l'accès à la sécurité sociale pour toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles.
LA LEGISLATION Constitutionnalisation de l'IVG. Inscription du féminicide dans le code pénal et modification de la définition du viol dans le code pénal pour intégrer la recommandation du conseil de l'Europe, adopter une approche basée sur le consentement et intégant les différentes formes de viols dont le viol dans le cadre de la gynécologie et de l'obstétrique et le viol punitif à l'encontre des peronnes LGBTQIA+
LES INSTITUTIONS Création d'un observatoire national des violences de genre Maintenir et augmenter les financements pour les associations qui remplissent des missions de service public d'accueil d'hébergement et de solidarité envers les victimes de violences.
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